Sports aquatiques : Les piscines
La noyade reste la première cause de décès par accident domestique chez les enfants de 1 à 4 ans.
Elle intervient en mer, dans les lacs, les étangs, les plans d'eau et dans les piscines. En France, il y a environ 600 décès par noyades qui ont été recensées en 2001 par l'INVS.
En ce qui concerne les piscines privées, le bilan de l'enquête annuelle établie par la direction de la défense et de la sécurité civiles du ministère de l'Intérieur sur les accidents de baignade en piscines privées recense, pour l'été 2001, 156 interventions des services de secours. Celles-ci ont donné lieu à 53 décès, dont 23 ont touché des enfants de moins de 5 ans.
Il faut savoir qu'un enfant se noie en quelques secondes et que trois minutes d'immersion peuvent entraîner le décès ou des séquelles irréversibles, notamment cérébrales.
Les causes principales de la noyade sont une méconnaissance du danger, une protection insuffisante ou inadaptée de la piscine et une faille ou un relâchement de la vigilance.
Être vigilant signifie ne pas quitter l'enfant des yeux, car la moindre erreur peut être fatale. Entre 1 et 4 ans, l'enfant est particulièrement exposé (notamment les garçons, qui représentent environ 70 % des victimes), car il découvre l'autonomie avec la marche. Attiré par l'eau, il n'a absolument pas conscience du danger.
Il faut donc mettre un obstacle concret entre l'enfant et le danger, pour empêcher les enfants de s'approcher de l'eau, si la vigilance des adultes est prise en défaut.
Les dispositifs de protection ne se substituent en aucune façon à la surveillance des adultes. Seule la combinaison d'une surveillance active et d'une protection passive limite les risques d'en arriver au drame.
Les moyens de protection
Il y a d'abord les barrières. De nombreux systèmes existent, conçus dans différents matériaux, rigides ou souples. Ils peuvent être fixes ou amovibles, avec des hauteurs variables. Ils sont équipés également d'un moyen d'accès, dont l'ouverture ne peut être effectuée que par un adulte.
La barrière, munie d'un portillon de préférence à fermeture automatique, doit être suffisamment haute pour éviter que l'enfant ne l'escalade (au moins 1,10 m à partir du dernier élément sur lequel l'enfant peut monter).
On a aussi le volet roulant ou couverture automatique. L'ouverture automatisée permet de couvrir et de découvrir la piscine autant de fois que l'on veut dans la journée. Les lattes doivent être faites d'un matériau suffisamment rigide pour apporter une protection maximale.
Quant au volet roulant, il ne faut pas le confondre avec la bâche souple flottante utilisée pour maintenir une certaine température de l'eau et qui n'est pas un équipement de protection.
Il existe aussi des abris de différentes formes : amovibles, télescopiques, fixes, repliables ou gonflables. Ils peuvent être hauts ou bas. L'abri doit être refermé (fermeture sécurisée) après utilisation de la piscine. L'ouverture ne doit pouvoir être effectuée que par un adulte. Enfin, l'abri permet de jouer la carte de la piscine couverte, à condition d'y mettre le prix.
L'alarme est un équipement complémentaire de protection, dont la normalisation aboutira dans les prochains mois. Plusieurs systèmes existent pour la piscine. Il y a des systèmes de détection de chute, d'immersion et des systèmes de détection de passage.
Ces alarmes nécessitent un contrôle préalable et régulier. La présence de l'adulte à proximité immédiate est obligatoire, afin d'intervenir si elle se déclenche.